LE DIABETE

Merci à MIJA pour toutes les précisions qui ont permi que cet article sur le diabète soit vraiment complet

n distingue 2 types de diabète : le diabète sucre et le diabète insipide, selon que l 'on trouve ou non du sucre dans les urines. Dans un cas comme dans l'autre, le symptôme majeur est une soif ardente le chat peut boire un demi-litre d'eau et plus par jour, accompagnée d'une émission d'urine importante : incapable de se retenir, l'animal urine constamment et n'importe où.


LE DIABETE SUCRE


Dans cette partie; nous verrons successivement les symptomes, le rôle du vétérinaire, le traitement et un résumé.

YMPTOMES
Le diabète sucré est une maladie endocrinienne caractérisée par une hyperglycémie permanente en relation avec un trouble quantitatif ou qualitatif de la sécrétion d’insuline . Cet état peut s’accompagner de glycosurie, c’est-à-dire de la présence de sucre dans les urines
Dans le diabète sucre, le chat maigrit bien qu'il mange plus que de coutume. Il est atteint de troubles digestifs divers (vomissements, diarrhées).
A ces manifestations classiques du diabète peuvent s’ajouter :

Ces troubles sont dus a un mauvais fonctionnement du pancréas, provoquant une de sécrétion de l' insuline qui règle le métabolisme des sucres. C'est la raison pour laquelle on trouve une quantité anormale de sucre dans le sang et l'urine.


E ROLE DU VETERINAIRE
Il doit préciser le diagnostic
Devant ces symptômes, le clinicien fera effectuer un dosage du glucose dans le sang de l’animal à jeun. En cas de diabète, la glycémie, dont le taux normal est compris entre 0,80 et 1,20g/l, est toujours supérieure à 1,50 g/l. Des valeurs très élevées atteignant 4 g /l, peuvent être observées. Lorsque la glycémie dépasse 1,80g/l, le glucose en excès est éliminé dans les urines (glycosurie). L’absence de glucose dans l’urine ne suffit donc pas pour conclure que l’animal n’est pas diabétique.
Outre le glucose, le vétérinaire fait généralement mesurer d’autres paramètres sanguins, dont les variantes peuvent signer l’installation de complications hépatiques et rénales, fréquentes au cours de cette maladie. Ainsi, le dosage des transaminases (dont le taux témoigne du bon ou du mauvais fonctionnement hépatique), celui de l’urée et celui de la créatinine (dont les taux reflètent la qualité du fonctionnement rénal) sont essentiels pour mieux cerner les répercussions dur le foie et les reins de cette dysendocrinie et préciser ainsi le pronostic. S’il existe des complications rénales, en particulier, le pronostic du diabète sucré doit être réservé quelque soit la thérapeutique entreprise.
Comme chez l’homme, le traitement du diabète sucré passe bien souvent par l’injection d’insuline Cette thérapeutique doit être conduite avec précaution pour ne pas risquer l’hypoglycémie. La dose d’insuline sera donc soigneusement calculée et le moment le plus propice à son injection quotidienne déterminée avec précision.
Il doit rechercher les causes favorisantes Lorsque l’existence d’un diabète est confirmé, il est très important de re chercher les causes qui peuvent le favoriser. Le diabète sucré du chat peut être associé à d’autres maladies endocriniennes ou à d’autres déséquilibres endocriniens. Ainsi peut-il être observé lors de l’évolution d’un syndrome de Cushing (hyperadrénocorticisme), en cas d’excès de sécrétion de l’hormone de croissance, de déséquilibre endocrinien au moment des « chaleurs », de phéochromocytome (tumeur généralement bénigne de la médullo-surrénale), d’hyperthyroïdie, ou encore à la suite d’injections de cortisone. La recherche de ces causes favorisantes est extrêmement importante, car leur traitement spécifique permet de guérir définitivement le diabète sucré ou, tout au moins, d’en faciliter le traitement symptomatique.

E TRAITEMENT : UNE ENTREPRISE DELICATE
.Après cette mise au point, il convient d’instaurer une thérapeutique visant à pallier la déficience de sécrétion d’insuline par le pancréas.
Cette thérapeutique, souvent fondée sur l’injection d’insuline d’origine porcine, ne va pas sans poser de problèmes, il ne s’agit pas de ramener la glycémie à une valeur normale, ce qui est presque impossible et même dangereux car les risques d’hypoglycémie sont réels, mais d’en abaisser le taux au dessous de 2g/l lorsque l’activité de l’insuline atteint un pic maximal. Pour parvenir à ce résultat, il est recommandé d’administrer pendant deux ou trois jours une dose standard d’insuline calculée en fonction du poids de l’animal, puis d’hospitaliser ce dernier durant une journée afin que soit réalisée une courbe de la glycémie à partir de sang prélevé toutes les demi- heures pendant douze heures. Cette courbe, qui renseigne sur la cinétique de l’hormone pancréatique, permet de corriger éventuellement la dose d’insuline prescrite au début du traitement et de déterminer l’heure la plus favorable à la distribution des repas. Ces valeurs étant établies, il convient ensuite de se soumettre à ces impératifs et, notamment, d’injecter la dose d’insuline par voie sous cutanée, chaque jour et à heure fixe, en une ou deux fois. En principe, ce traitement doit être mené à vie ; toutefois, la correction des déséquilibres endocriniens précédemment évoqués permet dans un petit nombre de cas, de se passer progressivement de l’insulinothérapie.
Chez la femelle, lorsque le diabète est secondaire à un trouble génital, il est conseillé de procéder à une castration, afin d’arrêter le traitement par l’insuline ou de mieux contrôler les variations du diabète qui, de temps à autre, nécessite une modification des doses à administrer. Le suivi de la maladie ne doit en aucun cas reposer sur la recherches du sucre dans les urines, car les erreurs d’interprétation, parfois considérables, peuvent égarer le traitement et conduire (c’est le plus grand risque) à injecter des doses d’insuline susceptibles d’entraîner la mort de l’animal.
Une prise de sang mensuelle permet de surveiller de façon plus sûre l’évolution de la maladie. Les accidents ou incidents de l’insulinothérapie sont dominés par la survenue brutale d’une hypoglycémie, qui se traduit cliniquement par une fatigabilité, des troubles de la démarche et, dans les cas extrêmes, un coma. Ces complications nécessitent un traitement spécifique d’urgence que seul le vétérinaire peut mettre en place, surtout en cas de coma. Parallèlement au traitement médical, il faut instaurer une thérapeutique diététique. Il existe à ce sujet des règles strictes que le vétérinaire doit expliquer au propriétaire d’un chat diabétique, en particulier mettre l'animal au régime : suppression du sucre et des féculents, augmentation des matières grasses et carnées.

N RESUME
Malgré une meilleure connaissance des mécanismes du diabète sucré chez le chat, malgré des explorations mieux codifiées, le traitement de cette maladie reste difficile : il demande une grande attention de la part du vétérinaire et surtout du propriétaire, qui doit s’astreindre à faire quotidiennement une injection d’insuline et à distribuer les repas à heures fixes. De très nombreux facteurs (alimentaire, activité) sont malheureusement susceptibles, chaque jour, de remettre en cause un équilibre que l’on croyait atteint.
Le traitement du diabète sucré du chat est une école de persévérance.

 


LE DIABETE INSIPIDE

e diabète insipide n'est pas dû à un dysfonctionnement du métabolisme des sucres mais à une mauvaise régulation de l'élimination rénale. Cette dernière n'étant plus contrôlée par l'hypophyse, l'animal urine abondamment, et il y a une fuite soit d'azote, soit de minéraux. Le traitement est beaucoup plus aléatoire que pour le diabète sucre : il fait appel aux extraits d'hypophyse.